Dimanche 19 octobre,
55e jour : Saint-Jacques-de-Compostelle est à 98 kilomètres
Je quitte Portomarin, en route pour 20 à 27 km, cela dépendra des jambes car, je ne sais pas si c’est l’épisode «portage», j’ai quelques courbatures aux cuisses. Sur cette portion du Chemin il y a beaucoup d’auberges, sans doute en raison des fameux derniers 100 km et de l’afflux de pèlerins qu’ils provoquent. Donc pas de soucis : je m’arrête dans le premier endroit sympathique au-delà de 20 km. J’ai rattrapé mon retard dû à la courte étape avant O Cebreiro et maintenant mon objectif est d’arriver le 23 avant midi à Santiago.
En route je retrouve le couple de Français qui m’avait pris en photo sous la porte Saint-Jacques à Saint-Jean-Pied-de-Port et Daniel qui est parti le même jour que moi du Puy. Je suis dans les temps !
Après un départ sous les nuages ce matin le ciel est maintenant radieux ce qui me fait penser «séchage» et par association d’idée je me rends compte que j’ai oublié de ramasser mes chaussettes sur le fil à linge avant de partir. Heureusement que le but est proche, il ne m’en reste plus qu’une seule paire de valable, l’autre est trouée et élimée, quasiment transparente.
Vers 15h à l’entrée de Palas de Rei une auberge toute neuve me tend les bras. Il fait très beau, je décide de m’arrêter. Il n’y a pratiquement personne, une bonne nuit de repos en perspective.
Rien n’est jamais acquit, une heure après un groupe d’une cinquantaine de teenagers hollandais débarquent, très sympathiques mais très «vivants», adieu la tranquillité.
Je vais faire un petit tour en ville où je retrouve les compagnons habituels qui ont préféré l’auberge du centre ville plus vétuste mais près des bars et restaurants. Ils n’ont pas tord, en rentrant le soir, à la nuit tombée je me trompe de route pour retrouver l’auberge. Coup de chance, une voiture passe, comprend tout de suite que je me suis égaré et m’indique la bonne direction : on n’est jamais seul sur le Chemin.
Depuis quelques jours mes comptes-rendus sont de plus en plus brefs, non pas bâclés, mais en fait il n’y a pas grand-chose à dire et au niveau photo c’est un peu pareil. Ou peut-être que je me lasse ou que je suis blasé. En tous les cas mon dernier réglage de sac est au point, je n’ai plus de problème à la cuisse, je ne pars plus en vrille.
Re : Votre sac
Bonjour Calcaterra,
En ce qui concerne le sac j’ai décrit le contenu de mon sac dans la rubrique « Ressources », à la page https://www.pierre-alglave.fr/chemins-de-compostelle/ressources/le-sac-a-dos.html
Il faut bien sûr adapter cette liste à ses propres habitudes et besoins. La règle de base étant de s’alléger au maximum.
Il me reste encore quelques exemplaires de mon livre « Cheminements ». Si en vous désirez un contactez moi (voir la page « Contact »).
Cordialement
Pierre
Votre sac
Je suis avec bonheur le récit de votre chemin . Mais pourriez vous dire ce qu’il faut emporter dans son sac pour un si long périple ! D’autre part, où peut on se procurer votre livre cheminements ?