De Palas del Rei à Arzua – Chemin de Compostelle

Lundi 20 octobre,
56e jour : Saint-Jacques-de-Compostelle est à 74 kilomètres

Arzua
De Palas del Rei à Arzua
La campagne galicienne
La campagne galicienne

J’ai quitté depuis un moment Palas de Rei. Aujourd’hui c’est l’anniversaire d’un ami et ce serait celui de ma mère. Il fait frais mais très beau.

Les paysages sont jolis et si ce n’était la présence de greniers à blés sur pilotis on pourrait se croire en France.

En route une paysanne offre des petits sacs de pommes aux pèlerins, c’est très gentils mais je refuse, ils font au moins deux kilos.

Leboreiro : séchoir à mais
Marcher avec une charette

A Leboreiro je remarque une curieuse petite cabane qui pourrait être le nid d’un étrange oiseau. J’apprendrais que c’est un séchoir à maïs. C’est là que je croise un couple où la dame tire une espèce de petite charrette, dans les montées le monsieur se met derrière et l’aide en poussant avec son bâton.

Après Leboreiro, traversée d’une grande zone industrielle jusqu’à Melide, mais le chemin est bien aménagé au milieu de grandes étendues herbeuses et ce n’est pas désagréable.

Melide est une assez grande ville, dans les vitrines des restaurants mes premiers poulpe (il y en aura tout le long du chemin jusqu’à Santiago), toutes tentacules dehors, sont exposés pour nous faire venir l’eau à la bouche, je vais leurs préférer mon éternel pain-chorizo.

Après Melide mes premières forêts d’eucalyptus. J’aime beaucoup, l’odeur, les grands troncs blancs, le soleil tamisé à travers les longues feuilles. Elles m’accompagneront souvent jusqu’à la fin du voyage.

Arrivée à Melide
Le chemin à travers une forêt d`eucalyptus

L’auberge d’Azua est agréable, située dans un beau bâtiment ancien. La ville elle ne présente pas un grand intérêt ou alors je suis passé à côté. Elle s’étire le long de la grand-route où il n’y a quasiment que des bars et des restaurants ; je voulais m’acheter une paire de chaussettes et je n’ai rien trouvé. Pendant mes recherches je rencontre, assise à la terrasse d’un bar, la Française pour qui j’avais fait un peu de portage. Je suis surpris de la trouver ici : en fait elle a pris un bus. Elle marche tant bien que mal un minimum pour avoir son tampon puis elle prend le bus, elle a réservé une place d’avion et il faut qu’elle avance, elle ne peut pas prendre le temps de soigner sa jambe.

Plus on approche du but,  plus les gens on l’air triste, cela me fait penser à une armée en déroute, avec ses éclopés, qui rentrerait sur sa base et je ressens moi aussi cette lassitude.

Les livres des récits de mes marches vers Compostelle
1509 kilomètres parcourus depuis le Puy-en-Velay

 

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